Exploration féministe de la patrimonialisation du cinéma québécois : remédiation numérique des archives du collectif Vidéo Femmes (1973-1993)

SEANCE 10 : 13 février 2023

Conférencier invité : Julia Minne (doctorante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Modération : Caroline Bem (professeure assistance à School of Social Communication)

Résumé

Cette présentation vise à témoigner d’une expérience collective portant sur l’éditorialisation des archives et la mise en récit des premières années du collectif Vidéo Femmes (1973-1993). Porté en collaboration avec plusieurs membres de la première génération du centre d’artistes féministe, du distributeur Spira et de la Cinémathèque québécoise, ce projet de recherche-création numérique s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat souhaitant mettre en lumière l’importante contribution de Vidéo Femmes sur le plan artistique et interroger l’absence de représentation de cet héritage au sein des institutions cinématographiques. Sous la forme d’un retour d’expérience, cette intervention sera l’occasion de discuter du processus de création de ce projet d’éditorialisation encore cours et d’aborder les questionnements éthiques, techniques et théoriques que soulève la remédiation d’un tel corpus.

Biographies

Julia Minne est doctorante en cotutelle à l’Université de Montréal en communication et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en arts et sciences de l’art. Elle est également responsable de l’initiative Savoirs communs du cinéma à la Cinémathèque québécoise et chargée de cours à l’Université de Montréal. Dans le cadre de son doctorat, elle prépare une thèse en recherche-création, qui porte sur la remédiation des archives du centre d’artistes féministes québécois Vidéo Femmes; en outre, elle collabore régulièrement avec différents organismes en tant que programmatrice invitée.

Caroline Bem est Professeure adjointe dans l’École de communications sociales. Avant de rejoindre Saint-Paul, elle a été chercheure postdoctorale à l’Université de Turku (Finlande) et Postdoctoral Fellow au sein du groupe germano-canadien IRTG:Diversity à l’Université de Montréal. Elle s’attache à analyser des films, des jeux vidéo, des œuvres relevant des arts visuels, ainsi que des textes narratifs, qu’elle aborde par le prisme de la matérialité, de l’éthique, et de l’esthétique formelle des objets médiatiques. Elle cherche également à théoriser l’émergence de certains courants théoriques récents, tels que l’intermédialité et le Nouveau formalisme, et à contribuer aux débats sur l’avenir des sciences humaines dans l’université contemporaine. Ses travaux ont paru dans les revues Screen (Oxford UP), JCMS (Society of Cinema and Media Studies/Michigan Publishing), Communications et langages (Presses Universitaires de France) et CiNéMAS (Université de Montréal/Érudit). En 2018, elle a dirigé un numéro spécial de la revue internationale et bilingue Intermédialités (Presses de l’Université de Montréal/Érudit) intitulé « Cartographier (l’intermédialité) » (vols. 30-31, automne 2017-hiver 2018). Elle est maintenant membre du comité éditorial d’Intermédialités, ainsi que membre régulier du Centre de Recherches Intermédiales sur les arts, les lettres et les techniques (CRIalt) à l’Université de Montréal. 

Les midis de l’intermédialité est un rendez-vous proposé par le CRIalt et destiné aux jeunes chercheuses et chercheurs (de la maîtrise au postdoctorat) désireux de faire connaître leurs travaux en lien avec l’intermédialité auprès de leurs pairs. Chaque séance se compose d’une présentation d’une vingtaine de minutes, suivie d’une discussion encadrée par une modératrice ou un modérateur invité. Il est mis en place sous la responsabilité de Rémy Besson et coordonné par Jenny Brasebin.